18 février 2016

Luzinay d’autrefois

Avant la Révolution Française, notre village était séparé en trois paroisses : Illins, Mons et Luzinay. 
C’est en 1795, sous la Révolution, que les municipalités de canton sont créées. Mais, en 1800, Napoléon rétablit les communes et le premier magistrat, le maire, est nommé par le préfet. A Luzinay, le premier maire du village prend ses fonctions le 24 floréal an huit. Il se nomme Geofrey Paillet et va choisir son unique adjoint et 3 conseillers municipaux pour administrer la commune. 
Par décret impérial de 1808, les maires de toutes les communes de l’Empire sont élus pour 5 ans. Cette même année, des taxes sur les chèvres sont instituées après recensement. Pour une chèvre, le propriétaire devra s’acquitter de la somme de 2 francs par tête selon un tarif dégressif. Le maire de Luzinay taxera à hauteur de 24 francs, tous les propriétaires qui voudraient s’y soustraire...

Le 10 décembre 1819, vu les plaintes rapportées par les habitants pour tapage nocturne, les cafés et cabarets doivent impérativement fermer à 10 h du soir. Le commissaire de police de Luzinay n’est ni plus ni moins que le 1er adjoint. 
L’église, trop vétuste et délabrée, est reconstruite en 1820 grâce aux subventions des propriétaires terriens de la commune qui vont offrir la somme de 5000 francs. 
Le 2 décembre 1833, par ordonnance royale, Louis-Philippe donne officiellement à la commune « d’Illins, Mons, Luzinay », le nom de Luzinay. Ce nom de lieu serait issu du propriétaire gallo-romain « Lucenus ». Plus tard, il prendra le nom de Lusiniacum qui veut dire Rossignol. 
Un instituteur est nommé dans le village. Il est titulaire du brevet de capacité du 2ème degré que lui a délivré l’Académie de Grenoble. Le maire, Joseph Berquet, a dû fournir à l’enseignant, un certificat de moralité pour qu’il puisse exercer. Son unique classe, en 1938, était composée de 65 élèves maximum.